Le Médium Saignant

décembre 14, 2011

Les Aventures des 5 Morons: 5 perdus en 5 jours

Filed under: Bandes Dessinées,décembre 2011 — lemediumsaignant @ 12:33

PARTIE 3

Par Lëamas

À suivre…

Dave Inc.

Filed under: Bandes Dessinées,décembre 2011 — lemediumsaignant @ 12:13

PARTIE 3

Par Jessica Rodas

À suivre…

Horoscope du mois

Filed under: décembre 2011,Horoscope — lemediumsaignant @ 12:06

Par Enrico Franzon

*Note : Cet horoscope a uniquement comme but un effet comique et n’est pas à prendre sérieusement.

Bélier (21 mars-19 avril)

Travail : Demandez pour une augmentation.

Amour : Massez votre conjoint(e) plus souvent.

 

 

 

Taureau (20 avril-20 mai)

Travail : Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes.

Amour : Ne soyez pas vache.

 

 

 

Gémeaux (21 mai-21 juin)

Travail : Patientez, vous aurez votre promotion bientôt.

Amour : Retrouvez ce que vous avez perdu.

 

 

 

Cancer (22 juin-22 juillet)

Travail : Tenez bon!

Amour : Votre conjoint(e) est un vrai bijou, gardez-le précieusement.

 

 

 

Lion (23 juillet-22 août)

Travail : Vous n’en avez jamais assez.

Amour : Votre conjoint(e) tient beaucoup à vous.

 

 

 

Vierge (23 août-22 septembre)

Travail : Vous cherchez du travail? Lisez les annonces dans les journaux.

Amour : Lisez les annonces dans les journaux.

 

 

 

 

Balance (23 septembre-23 octobre)

Travail : Les temps sont durs pour vous, mais ne voyez pas le monde en noir.

Amour : Vous vous balancez de l’amour, mais pas du sexe.

 

 

 

Scorpion (24 octobre-22 novembre)

Travail : Pensez à travailler un peu plus.

Amour : Meilleure chance la prochaine fois.

 

 

 

Sagittaire (23 novembre-21 décembre)

Travail : Vive le temps des fêtes!

Amour : Vive la famille!

 

 

 

Capricorne (22 décembre-20 janvier)

Travail : Si vous n’êtes pas satisfait(e) de votre travail, cherchez un autre.

Amour : Les caprices n’ont rien accompli.

 

 

 

 

Verseau (21 janvier- 18 février)

Travail : Vive le travail!

Amour : Vous êtes bien aimé(e) par vos proches.

 

 

Poisson (19 février-19 mars)

Travail : Il faut persévérer pour réussir.

Amour : Laissez le passé derrière vous.

décembre 13, 2011

Le CEMAVIC

Filed under: décembre 2011 — lemediumsaignant @ 11:27

Par Nabila KaramVincent Turcot

Cher lecteur, tu l’ignores sûrement, mais notre cégep a connu un grand événement le 26 octobre dernier ; mais rassure-toi, tu as enfin la chance d’en être informé! Le cégep Marie-Victorin a officiellement démarré pour une nouvelle année son centre entrepreneurial, à la grande joie des futurs…entrepreneurs! Peut-être que toi aussi tu ambitionnes de bâtir TON entreprise et d’être ton propre patron; si c’est le cas, le centre entrepreneurial de Marie-Victorin a pour mission de te soutenir, de t’aider et de te supporter pour concrétiser ce rêve. Le CEMAVIC croit en toi et en tes compétences, croit en ton rêve et en ton ambition. Peu importe ton programme, ta session ou ton âge, le CEMAVIC ne s’intéresse qu’à ta volonté et à ton désir de réussir. 

Lors de cette rencontre, il a été naturellement question de projets que certains étudiants veulent concrétiser, mais on fit également cas des doutes et des craintes que certains d’entre eux ressentent. Les responsables de cet événement se montrèrent à l’écoute et très rassurantes, des responsables dont l’expérience en entreprenariat n’est pas à négliger!

De plus, le CEMAVIC jouit d’une organisation irréprochable, ce qui facilitera sans aucun doute la réalisation de ses activités futures. Il est à noter d’ailleurs que ce centre est une entité indépendante.  Les responsables ont également présenté des projets déjà sur pieds et qui touchent à tous les domaines, mais principalement en mode, en graphisme et en audiovisuel.

Pour cette nouvelle année, il a été décidé de soutenir davantage les étudiants du cégep Marie-Victorin en organisant des salons et des conférences qui auront pour rôle de présenter le plus d’informations susceptibles d’être non seulement intéressantes, mais surtout nécessaires pour tout futur entrepreneur. Car comme le dit si bien Jules Renard :   Le projet est le brouillon de l’avenir. Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons. Le CEMAVIC, peut être ton brouillon! Alors ne perds pas ton temps, informe-toi vite! C’est peut être ton avenir qui en dépend!

Les Winter Warmer

Filed under: décembre 2011,Divers — lemediumsaignant @ 11:20

Par Guillaume Fraser

Tout le monde sait ce qu’est, dans les grandes lignes, la bière. Peu de gens savent toutefois ce qu’est une bonne bière, et encore moins de gens connaissent plusieurs façons de l’apprécier. Pour ceux qui croient être des champions de la bière, accrochez-vous bien, ce qui suit m’a moi-même dérouté quand j’ai appris ce que les bières foncées peuvent faire.

Le nom de winter warmer me réchauffe le cœur et me rend poète rien qu’à y penser. Si vous n’avez pas encore compris parce que vous êtes totalement gelés dans vos petites têtes d’haïsseurs de l’hiver, vous saurez que les contrastes de température sont parmi les phénomènes les plus jouissifs. La winter warmer, comme son nom l’indique, est une bière qui se boit chaude et préférablement pendant la saison froide afin qu’elle puisse vous réchauffer les mœurs de façon appropriée plutôt que de vous les abrutir.

La manière de déguster ce chef-d’œuvre d’originalité est fort simple. Il vous suffit de remplir une casserole d’eau à moitié et de mettre une débarbouillette ou un autre linge quelconque au fond de celle-ci afin que la joie chauffe par l’eau et non pas par l’élément chauffant. Placez la bouteille ouverte sur le linge et faites chauffer à feu doux jusqu’à ce vous ne puissiez plus la prendre à main nue. Votre nectar sera alors prêt à vous épater grâce à ses petites bulles chaudes qui vous titilleront le palais puis ses saveurs profondes et rondes en bouche.

« La winter warmer, comme son nom l’indique, est une bière qui se boit chaude et préférablement pendant la saison froide afin qu’elle puisse vous réchauffer les mœurs de façon appropriée plutôt que de vous les abrutir. »

La seule complication dans tout ça, c’est le choix de la bière. Certains n’aiment pas le houblon, d’autres veulent des saveurs fruitées et il y en a même d’autres qui clameront ne pas aimer la bière après avoir goûté à une Coors Light. Le secret, pour choisir la bonne bière, c’est justement vos petits caprices. Vous n’aimez pas le houblon? Optez pour une stout au chocolat. Vous vous sentez proche de la nature? Prenez une brune à double ou triple fermentation au malt! Vous êtes trop pris dans votre bulle pour essayer de nouvelles saveurs? Utilisez la bière à déjeuner la plus connue d’Irlande! Et si vous êtes un amoureux de la tradition, faites-vous chaud au cœur avec une bière saisonnière : Winterfest, brune à l’arôme de l’hiver qui vous réchauffera l’âme.

Quelques avertissements avant de vous ruer vers le dépanneur le plus proche :

1-      Si vous ne connaissez pas bien les microbrasseries, optez pour Unibroue, c’est toujours un bon début et c’est cent fois meilleur que Molson.

2-      Personnellement, je déconseille la Guiness, car elle manque de corps et n’offre pas ou peu de saveurs sous-jacentes. Si vous êtes entêtés, c’est toujours mieux qu’une Laurentide ou je ne sais trop quelle urine…

3-      Il est très, TRÈS important de déboucher la bouteille avant de la faire chauffer, car l’expansion des gaz fait augmenter la pression à l’intérieur de la bouteille et celle-ci pourrait transformer votre cuisine en champ de bataille.

Si vous n’avez pas encore compris, une winter warmer est avant tout une bière par définition FONCÉE. En général, tentez de prendre une bière peu effervescente, car vous risqueriez de vous ruiner la gueule en buvant quelque chose qui pétille comme du champagne alors que c’est chaud. Une bière trop gazeuse aura aussi tendance à déborder quand vous la chaufferez. Ce qu’il y a de bien avec ces bières toutefois, c’est qu’elles savent satisfaire les deux mondes : l’alcool chaud est assimilé plus rapidement par l’organisme, et vous serez dans l’état que vous voulez fort rapidement. Les winter warmer sauront aussi satisfaire les fines bouches et les doigts en l’air par leurs saveurs développées et leurs arômes riches.

Merci de me lire, on se revoit quand le sort en décidera. Merci aussi aux lecteurs fidèles, et n’oubliez pas de me lire dans la prochaine édition!

Vincent Turcot

La numérologie

Filed under: décembre 2011,Numérologie — lemediumsaignant @ 11:14

Partie 3

Par Jennifer Pratt

Lisez la deuxième partie dans l’édition novembre 2011 du Médium Saignant.

Rihab Essayh 

Premièrement, parlons du chemin de vie 3. Rappelons-nous que ce chemin concerne l’expression et la sensibilité. Le but de vie des 3 est de trouver dans le monde une sorte d’expression émotionnelle constructive. Ils doivent, donc, exprimer leurs émotions et leurs idées de sorte que cela soit direct, positif et honnête. Ils doivent réjouir l’âme et l’esprit et non les détruire.

Comme toute personne, les chiffres ont des aspects positifs et des aspects négatifs. Dans le positif, les 3 se vouent à l’expression du cœur et de l’esprit. Ils communiquent de façon inspirée avec sensibilité et avec joie. Ils sont constructifs et positifs. Dans le négatif, les 3 sont désappointés et déprimés. Ils ont plus tendance à souffrir de la dépression. Leur sensibilité est exacerbée. Ils se plaignent et critiquent tout ce qui bouge sans cesse. Ils doutent d’eux-mêmes et ont une piètre estime d’eux. Afin de pouvoir actualiser leur but de vie, les 3 doivent se réjouir le cœur et l’esprit grâce à leur expression et leur sensibilité. Ce qui n’est pas tâche facile pour les 3, qui sont de grands dépendants affectifs !

Deuxièmement, discutons du chemin de vie 4. Il concerne la stabilité et la méthode. Que ce soit dans n’importe quel domaine, les 4 doivent suivre un cheminement méthodique, étape par étape.  En balançant la force par la souplesse, l’esprit d’analyse par l’intuition, les 4 peuvent atteindre n’importe quel but. Dans le positif, les 4 se préparent, procèdent par étape. Ils sont persévérants. Il y a un équilibre entre leur logique et leurs émotions. Dans le négatif, les 4 veulent trop réussir. Ils sont désorganisés et sautent des étapes essentielles. Ils sont trop ambitieux et impatient. Ils manquent de persévérance et se découragent vite. Par la suite, ils sont déçus de comment ils ont agi. Afin de pouvoir actualiser leur but de vie, les 4 doivent absolument maitriser leur méthode. Chaque personne a la sienne. Il est de son devoir de trouver sa propre méthode et de la suivre, quoi qu’il lui en coute !

Si vous avez des questions ou voulez avoir plus d’informations sur votre chemin de vie, veuillez contacter le Médium Saignant !

Dans la prochaine édition, je parlerai plus en profondeur du chemin de vie 5 et 6 !

À la prochaine !

Mais vers où s’envole votre argent?

Filed under: À la une,décembre 2011,Divers — lemediumsaignant @ 11:08

Un esprit de festivités à remettre en question

Par Ashley Ornawka

Depuis quelque temps déjà, on dirait que le temps des fêtes a perdu sa valeur familiale pour plutôt laisser place à la valeur monétaire dans notre société capitaliste.

Le coût de la vie qui augmente incessamment avec les divers taxes et coûts de biens et de services subissant une hausse importante d’année en année ne laissent pas beaucoup d’argent pour des cadeaux. Malgré cette grande instabilité économique, les gens se voient parfois obligés d’acheter d’énormes cadeaux, ce qui n’est pas nécessaire. La signification première de Noël est le temps passé avec les personnes qui nous sont proches, soit-il votre amoureux/amoureuse, vos amis, ou bien sûr, votre famille. C’est le temps de les apprécier, d’apprécier ce que nous prenons pour acquis à chaque jour. N’oubliez pas que c’est la pensée derrière le cadeau qui est plus importante que sa valeur.

« Noël souffre d’un matérialisme lié à une société consommatrice et avare. »

D’ailleurs, les choses étaient beaucoup plus simples avant le XXIe siècle et la vie en société n’était pas aussi stressante ni remplie avec autant de pressions puis d’un va-et-vient constant. La vie familiale était donc, en un certain sens, plus importante avant. Maintenant, nous avons souvent tendance à mettre nos carrières en premier plan d’importance, ce qui n’est pas toujours une bonne chose. Néanmoins, Noël souffre d’un matérialisme lié à une société consommatrice et avare. La commercialisation de la fête est aussi rendue disproportionnée avec des publicités de toutes sortes pour plusieurs grandes chaînes de magasins. Vous vous n’êtes pas questionnés sur le fait que c’est toujours durant le temps des fêtes que les magasins voient les plus gros profits de toute l’année? Notre mode de vie est déjà très compulsivement indulgente et excessive, alors, naturellement, nous allons fêter la plus grande festivité de toute l’année de façon incroyablement exagérée, sous tous les aspects à notre disposition : la bouffe, les cadeaux et l’égoïsme. 

« …nous ne devrions pas s’attendre à des cadeaux sous l’arbre de Noël à chaque année, mais plutôt donner sans s’attendre à recevoir quelque chose en retour. »

Nous oublions parfois qu’aux États-Unis, plusieurs milliers de personnes demeurent endettées, résultat de la récente crise économique. Puis que faisons-nous des sans-abris et des orphelins ? Pensons-nous aux pays du tiers-monde, dans lesquels les personnes n’ont ni nourriture, ni maison, ni famille ? Nous avons la chance de vivre au Canada, dans un pays riche et où tout est à notre disposition, mais nous prenons souvent ceci pour acquis et voulons toujours quelque chose en retour lorsque vient le temps de Noël. Cependant, c’est exactement le contraire de ce que nous devrions faire. En réalité, nous ne devrions pas s’attendre à des cadeaux sous l’arbre de Noël à chaque année, mais plutôt donner sans s’attendre à recevoir quelque chose en retour. Vous pouvez très bien donnez des vêtements qui traînent dans votre garde-robe depuis des années à un centre aidant les personnes n’ayant aucun recours financier ou faire du bénévolat dans la cuisine d’un tel centre (servir des repas chauds) par exemple. C’est des actions comme celles-ci, petites comme qu’elles sont, qui font plus de différence que les objets que nous donnons et recevons en échange à Noël. Il est important que notre génération comprenne ce principe, car c’est, en grande partie, à nous d’améliorer le monde, fardeau quoique grand pour les épaules, mais néanmoins réalisable si tout le monde contribue volontairement.

La fameuse phrase que l’argent n’égale pas au bonheur parfait s’appliquera donc toujours. Noël est un temps de repos bien mérité, mais aussi le temps pour la famille et, surtout, le temps de donner.

Je souhaite à tous et à toutes un joyeux temps des fêtes!!!

Yaky Urane

Je recycle, tu recycles, il recycle…

Filed under: décembre 2011 — lemediumsaignant @ 11:01

Par Catherine Foisy

Les années passent et il va de soi que les découvertes suivent. Les intérêts de l’homme changent et se raffinent sans toutefois délaisser les principes de base. En ce sens, depuis quelques années,  les différents designers tentent de créer avec un défi de plus : celui de respecter notre environnement en utilisant des vêtements recyclés ou encore en confectionnant à l’aide de fibres dites écologiques. Ce mandat, que plusieurs se sont lancés, a donc créé une nouvelle tendance : la tendance recyclée! La vogue des friperies n’est pas née d’hier, mais un tout autre concept apparait dans le monde du recyclage de l’industrie du vêtement. Les créateurs, à partir de « vieilles choses », créent de nouvelles choses en respectant les tendances du moment. Voici donc, chers lecteurs, deux de mes coups de cœur qui ont adopté cette tendance et qui j’espère sauront vous séduire.

 1.      Harricana

Fondée en 1994, Harricana ne recycle pas n’importe quelle matière, elle recycle des tissus nobles en tendant de créer des accessoires et des vêtements modes de haut calibre. En agissant de la sorte, elle a  épargné la mort à plus de 600 000 animaux depuis sa création en recyclant des vêtements qui se seraient perdus dans le monde si Mariouche Gagné n’avait pas eu l’idée d’aller chercher dans ce qui était déjà présent. Mariouche Gagné est d’ailleurs celle qui portera le projet à terme, une des plus grandes innovatrices d’ici quant à moi. L’Atelier-boutique se situe au 3000 rue Saint-Antoine Ouest, mais les vêtements sont maintenant vendus dans 18 pays étrangers, dont la France et l’Italie. Comme quoi une mode montréalaise est amplement capable de percer à l’extérieur de son milieu natal.  Chapeau à Harricana qui fait connaître Montréal dans le monde en affichant une des plus belles valeurs de nos créateurs locaux. Je vous invite à visiter le site officiel pour en savoir plus : http://www.harricana.qc.ca/fr/a-propos.html. D’ailleurs, la description suivante,  qui apparait sur leur site internet : «  L’art de recycler des matières nobles » correspond parfaitement à l’image que projette l’entreprise.

 

2.     Cokluch

Toujours dans le secteur de la réutilisation de matière, Laurie Lemieux et Christine Guérin s’associent en 2007 pour créer Cokluch. La boutique Cokluch ne fait pas que distribuer ses produits, il est également possible de se procurer des items de d’autres créateurs tout aussi intéressants tels Ève Gravel et plusieurs autres. Bien qu’elle n’ait que trois ans d’existence, elle compte une quinzaine de points de vente à travers le Canada et travaille toujours sur son agrandissement. Leur matière fétiche : le cuir! Rappelons-nous que le cuir reste toujours un inévitable en matière de mode en cette saison. Les accessoires proposés  cette saison cohabitent entre l’apparence et le confort, tout en recyclant de vieux chapeaux de cuirs! N’oubliez pas de visiter leur site internet ; http://cokluch.com/accueil_fr.html

Sur ce, j’ose espérer que la première étape de ma mission se voit réussie et que vous pousserez vos découvertes en explorant leurs sites respectifs. À vos bacs verts!

À ne pas manquer dans l’édition de février: la carte vintage du Mille End.

Milan, Paris, New York, mais où est Montréal?

Filed under: décembre 2011 — lemediumsaignant @ 10:53

Par Catherine FoisyRihab Essayh

On entend constamment parler des nouvelles collections qui proviennent du monde extérieur, mais à Montréal, qu’est-ce que cela représente-t-il? Nous ne sommes pas sans savoir que la mode englobe beaucoup d’options de carrières. Nous pensons tout de suite aux designers, car ils sont sans doute les géniteurs des tendances de la mode. Beaucoup travaillent à rendre accessible cette vogue après son travail initial. La mode est partout : dans les ateliers, dans les défilés, dans les expositions, dans les vitrines de magasins, dans les magazines, mais encore, elle est présente plus que jamais chez les Montréalais. Si comme moi, vous avez déjà pensé que l’avenir en mode par chez nous n’existait pas, j’espère que ces prochaines lignes sauront vous faire changer d’avis. Saviez-vous que Montréal est l’une des trois villes les plus productrices en matière de mode de l’Amérique du Nord aux côtés de Los Angeles et New York? Montréal est également reconnu comme étant la ville UNESCO de design. Pas mal pour une ville qui, à mes yeux, était sans avenir ! Créateurs, entrepreneurs, journalistes, photographes, stylistes, tous travaillent fort pour faire de Montréal une ville haute en couture! Le mandat de ma plume sera donc de vous faire découvrir ces différentes personnes ou ces différents projets qui prennent place dans notre belle province du Québec, mais surtout à Montréal…

Pique-nique sur la voie ferrée

Filed under: décembre 2011,Mini-roman — lemediumsaignant @ 10:52

Partie 3

Par Julie Houle-Serwatynski

Lisez la deuxième partie dans l’édition de novembre 2011 du Médium Saignant.

 …

–       Je vais demander Jeanne en mariage.

–       Est-ce que tu ne t’engages pas un peu trop rapidement, Julian ?

–       Pourquoi attendre, je suis fou de Jeanne, c’est la femme de mes rêves pour moi.

Il sortit avec fierté une petite bague couleur azure de la poche de son pantalon.

–       Si Jeanne accepte de m’épouser, est-ce que tu veux nous faire l’honneur d’être notre demoiselle d’honneur ?

Je me sentis toute bizarre lorsqu’il me posa cette question.

–       Bien sûr que je vais le faire.

–       Tu es merveilleuse Lilya.

Je pris conscience que mes deux meilleurs amis m’ont annoncé ce soir qu’ils allaient se marier.

–       Écrivons cet article.

–       Allons-y !

Finalement, à deux heures trente-sept du matin, l’article sur la venue du président était prêt à être publié.

*** 

À mon réveil, j’étais seule dans mon lit. L’odeur d’Avan était encore perceptible sur son oreiller. Le retour d’Avan avait réconforté mon cœur. Il était parti porter Katherina à l’école.  Je me rendis à la cuisine et je vis sur la table une petite note.  Elle disait :

« Ça fait du bien d’être de retour à la maison. Tu étais si belle quand tu dormais  à côté de moi. Tu m’inspires même quand tu dors. Je dois aller rencontrer mon gérant aujourd’hui pour discuter du prochain album. Je vais m’occuper d’aller chercher Katherina à l’école. Elle voulait qu’on aille te voir performer sur scène ce soir. Je lui ai dit qu’on irait ! =D J’ai hâte de m’asseoir avec toi sur le canapé et qu’on ait une conversation ensemble. On se voit ce soir, ma belle Lilya.

Avan »

Je pris une des pommes vertes qui étaient sur la table et je croquai dedans. Elle était si délicieuse. Ensuite, je me suis préparée pour aller chez Nancy. Je me rendis chez elle avec ma Volvo. Lorsque j’étais devant la porte de son appartement, je cognai au moins cinq fois, mais il n’y avait pas de réponse. Nancy vint m’ouvrir la porte sans me saluer. Elle avait l’air d’avoir pleuré et elle sentait la bière.

– Est-ce que tu as bu quelques bières, Nancy ?

– Oui, j’en ai bu trois. Une chance que tu t’es pointé, car j’allais en boire une quatrième.

– Quelque chose t’arrive, je le sais.

– Je ne me sens pas bien du tout.

L’appartement au complet sentait la cigarette.

– Tu peux tout me dire Nancy.

– Tu ne comprends pas à quel point je t’envie. Ta vie est comme un rêve. Tu n’as pas de problème d’argent et tu as une fille de six ans qui est brillante.

Elle se mit à pleurer sur son lit.

– Nancy, ta vie est extraordinaire, tu vas te marier avec l’homme que tu aimes.

– Je sais que c’est merveilleux, mais il m’est arrivé quelque chose de grave. Je suis allée passer des tests, il y a quelque temps, pour savoir ce que j’avais, car je me sentais toujours faible.

– Pourquoi tu ne m’as rien dit ?

– Je n’en ai parlé à personne, j’ai gardé ma douleur un secret.

– Qu’est-ce qu’il t’a dit, ton médecin ?

– Il m’a dit ce matin que j’ai la leucémie. Je vais probablement mourir, Lilya.

J’étais sans mot. Je ne pouvais pas la voir partir, jamais. Elle était si précieuse à mes yeux. C’était un des êtres humains qui me comprenait le mieux sur cette terre. Ma meilleure amie.

– Tu ne vas pas mourir Nancy.

– Tu ne peux pas prédire l’avenir Lilya, tu n’es pas Dieu.

– Je vais prier et te soutenir. Tes traitements vont marcher.

– Je ne veux pas le dire à Éric.

– Tu dois lui dire si tu l’aimes.

– Je l’aime comme je n’ai jamais aimé aucun autre homme.

– Lilya, est-ce que la mort te fait peur ?

– J’ai peur que la mort emporte ceux que j’aime, mais je n’ai pas peur qu’elle m’emporte, et toi ?

– C’est difficile à expliquer. J’ai peur du moment et de l’agonie. J’ai tellement de rêves à réaliser. Je veux être une épouse, une mère, un docteur…

À suivre dans la prochaine édition du Médium Saignant…

Rihab Essayh   

Silence…

Filed under: décembre 2011,Poésie — lemediumsaignant @ 10:46

Par Sophie-Cauchon Simard

Le silence est froid et distant,
Mais il apaise mon chagrin inavoué.
Car ma volonté a été abandonnée, plus rien ne me retient.
Il ne reste plus que le silence.
Un silence parfois pesant, mais comblant le vide laissé en mon âme déchirée et vidée de toute humanité.
Il ne reste plus que le vide.
Un vide suspendu à mes pieds, sous la flamme d’un regard percé de lumière et de bonté, mais délaissé par un orgueil empli d’avidité.
Il ne reste plus que le calme.
Un calme envoutant de paix, mais teinté d’un poison enivrant, rompant le souffle d’une vie, déjà épuisé par le temps.
Le silence appartient maintenant au mort.
À la morte laissée derrière,
Mais qui restera toujours là, à nous surveiller avidement, attendant qu’un jour elle puisse exercer sa vengeance étouffée par le silence.

Nadia Duquette

 

La folie d’une âme dansante…

Filed under: décembre 2011,Littérature — lemediumsaignant @ 10:43

Par Sophie-Cauchon Simard

Boules de Noël réalisées par les étudiants en arts plastiques – Professeur: Robert OuelletPhoto par Ashley Ornawka

Une émotion! Un corps! Un mouvement! Une délicatesse! Que me fallait-il?

Je suivais une ombre sans chemin, ressemblant à une coquille vide et oubliée et marquais une pause. Le goût de la chair se déversant entre mes lèvres. Ce doux arome étouffant mes poumons. Je ne peux arrêter. La tentation est trop forte. Une énergie nouvelle entra en moi, provoquant l’euphorie de mon plaisir sans faille. Je serrais de plus en plus ma victime, l’entraînant avec moi dans l’obscurité, loin des regards curieux. D’une main j’empêchais sa bouche de faire un seul bruit et de l’autre je soutenais son corps qui devenait de plus en plus vide. Lorsqu’il ne lui resta plus un souffle de vie, je le lâchais et il tomba sur le sol tel une simple poupée de chiffon, le corps raide, à la peau translucide.

Pendant quelques secondes, je planais. Mes yeux se fermèrent instinctivement, sous l’effet du plaisir. Puis, aussi vite que m’était apparue l’ivresse de ma folie, je me sentis défaillir. Lorsque j’ouvris enfin les yeux, mes cauchemars m’apparurent, car je venais de le tuer…

 

À suivre dans la prochaine édition du Médium Saignant…

 

Dans ma peau!

Filed under: décembre 2011,Littérature — lemediumsaignant @ 10:24

 Partie 3

Par Jennifer Pratt 

Lisez la deuxième partie dans l’édition de novembre 2011 du Médium Saignant.

Elle n’a eu aucune réaction lorsque je me suis assis à sa droite. Elle continuait de me fixer, le regard presque vide maintenant.

–          Je peux savoir ton nom ?

Elle ne m’a pas répondu. Je ne veux pas parler dans le vide non plus !

Je me suis emparé de son agenda, puis j’ai regardé la première page. Son nom y était inscrit.

–          Marie. Ton nom est vraiment Marie ?

Question ridicule, je le sais, mais je ne croyais pas qu’elle allait me répondre à cet instant là !

–          Tu crois que j’ai écrit le nom de ma voisine peut-être ?!

Bon, je sais qu’elle cherche clairement à me faire exploser. Néanmoins, je reste calme.

–          Tu sais parler ?

Je sais, cela ne sert à rien de continuer sur cette route. Cependant, ceci semble être la seule façon de la faire parler. Donc, continuons sur…

–          Je ne pensais pas que tu étais aussi imbécile que ça !

–          Pardon ?

Je rêve là ou elle essaie vraiment de m’insulter ?! Elle a encore plus besoin d’aide que je le pensais. Bon, dans ce cas, passons par un autre chemin.

–          Tu sais, je croyais que tu étais une fille sympa. Je me trompais.

Je me suis levé, puis j’ai fait mine de partir. Elle a eu un sursaut, puis a agrippé ma manche.

–          Non, reste avec moi.

Elle s’est empressée de mettre une main sur sa bouche. Comme si ces mots étaient interdits.

Je l’ai regardé, puis… Me voilà de retour sur ma chaise.

–          Je peux savoir ton âge ?

Elle a ouvert la bouche, puis l’a refermée. Elle a baissé le regard, puis a murmuré :

–          Je viens d’avoir dix-neuf ans. C’est ma deuxième année au cégep. Je suis dans le programme Arts et Lettres. C’est quoi ton nom ?

Rihab Essayh

–          Olivier. J’ai dix-sept ans et je suis dans une technique en éducation spécialisée.

–          Ah, j’ai entendu parler de ce programme. Il parait qu’il est bien.

–          Je l’espère !

Un silence suivi cet échange, puis le cours a débuté. Pendant les dix minutes de pause, je suis allé me chercher un sandwich à la cafétéria, en compagnie de Marie. À la fin du cours, nous sommes sortis de l’école ensemble et nous avons fait la file pour l’autobus.

–          Tu habites où ?

Je suis resté bouche-bée par sa réplique.

–          Euhmm… Pas loin d’ici. Peut-être à sept arrêts.

–           Moi j’habite à six arrêts. Tu veux venir chez moi?

Une minute. Il devait y avoir une erreur. Mes oreilles étaient sûrement défectueuses lors de cette phrase.

–          Pardon ?

–          Tu veux venir chez moi ? Je sais que je ne devrais pas, mais je te fais confiance. Tu n’es pas comme les autres. Tu es différent.

–          Je ne sais pas. J’ai des choses chez moi à faire.

–          D’accord. Laisse faire.

Elle a baissé la tête. Je déteste ça ! Elle va me faire flancher ! Tant pis !

–          Ok. Je viens…

–          Super !

Dans quoi m’étais-je embarqué ?

 

À suivre dans la prochaine édition du Médium Saignant…

La fétichisation du livre au-delà des idées

Filed under: décembre 2011,Littérature,Technologies — lemediumsaignant @ 10:21

Par Pierre Parenteau

            J’ai lu sur un site internet dédié à un projet de musique et de littérature sur H.G. Wells que l’industrie du livre est aussi frappée que l’industrie du disque par la virtualisation des livres et sa distribution sur l’internet. On peut y lire que la numérisation des livres nous fait « perdre » la « connexion » entre le lecteur et son livre physique. On nous dit aussi qu’on y perd le poids du livre, le touché doux ou rugueux de ses pages et le son qu’elles provoquent en se frottant les unes sur les autres. On oublie de dire qu’un mauvais livre, qu’il soit physique ou non, reste mauvais, et qu’un bon livre, physique ou non, reste captivant lors de sa lecture. La « connexion » entre le livre physique et son lecteur n’existe pas, mais on vit dans un monde matérialiste qui se préoccupe plus du format d’un livre que de son contenu. Les livres, comme les CDs, les cassettes audio et bientôt les VHS sont fétichisés pour des raisons purement émotionnelles, matérialistes et monétaires.

« On oublie de dire qu’un mauvais livre, qu’il soit physique ou non, reste mauvais, et qu’un bon livre, physique ou non, reste captivant lors de sa lecture. »

            Un mauvais livre restera toujours un mauvais livre, peu importe qu’il ait été imprimé sur des feuilles d’or, relié avec de la soie et protégé dans une couverture de cuir rare. Ceux qui s’acharne à préserver un format désuet non seulement pollue inutilement, car avoir un eReader avec 100 livres dedans est moins polluant que d’imprimer, emballer et distribuer 100 livres, mais en plus perpétue des valeurs matérialistes qui n’ont rien à avoir avec le contenu et les idées.

            Je préfère de loin vivre l’expérience du contenu d’un livre et des idées qu’il porte que de vivre l’expérience tactile supposément « magique » d’ouvrir un livre et de sentir son poids et son odeur!!! Ceux qui me connaissent savent que je ris souvent de cette fétichisation en sentant intensément mes livres usagés achetés à 2$ au Village des Valeurs.

            Certains diront qu’un livre, ça dure une vie, alors qu’un eReader peut durer quelques années seulement. C’est vrai, sauf qu’à moins de toujours lire les mêmes livres en rotation, je ne pense pas que ça soit réellement utile d’avoir avec soi un dictionnaire de 1952, un livre de sciences périmé de 1972, ou tout autre livre désuet dont l’information n’est plus à jour. Les références intemporelles sont disponibles gratuitement sur internet, et ce, en tout temps, depuis le milieu des années 1990. Les versions papiers ont un intérêt que pour les archivistes de ce monde… Mais advenant un bris prématuré du eReader, les livres restent toujours archivés sur son ordinateur de bureau. Advenant le bris simultané de l’ordinateur et du eReader, les livres achetés sur internet sont archivés sur le compte d’utilisateur du magasin en ligne où vous avez acheté vos livres.

« Quand toute l’attention est mise sur le contenant, on s’informe peu sur le contenu, qui est souvent de plus en plus médiocre. »

            Pour ce qui est de l’intérêt monétaire, on comprend qu’un vieux livre a plus de chance de prendre de la valeur que si on nous fait croire qu’il en a déjà. Cela relève uniquement de la croyance en ce qui concerne les collectionneurs, mais aussi de la rareté, chose qui est inexistante avec la copie illimitée des livres virtuels. Donc pourquoi fétichiser les livres? L’une des réponses se trouve dans la valeur de revente d’un livre ; alors qu’un fichier n’est pas revendable, un livre ancien l’est. Comme par hasard, ceux qui maintiennent les croyances en ce qui a trait à la valeur du livre physique sont ceux qui en vendent.

            En ce qui concerne l’aspect matériel, si je dis que j’ai 3 000 livres, les gens vont être épatés! Tandis que si je dis que j’ai 3 000 livres en epub, les gens vont rester sur le neutre, car l’achat de beaucoup de biens ou de biens de grande valeur suppose un certain prestige, que l’on acquière seulement que par une évaluation monétaire de ce l’on possède: « J’ai le livre plaqué or de Jules Verne., wow! J’ai le livre en epub de Jules Verne sur mon eReader, OK… et de quoi ça parle? ». Quand toute l’attention est mise sur le contenant, on s’informe peu sur le contenu, qui est souvent de plus en plus médiocre.

            Voilà pourquoi je suis contre la fétichisation des livres. L’ordinateur est l’outil parfait pour se concentrer uniquement sur les idées, les bonnes idées, et pouvoir mener une vie humaine sans avoir à transporter avec soi des quantités énormes de matériel. Nous sommes tout de même rendus en 2011 puis même dans 2001 : l’Odyssey de l’espace, film de Stanley Kubrick sorti en 1968, il y avait des tablettes électroniques! Il est temps d’arriver en ville! 

Rihab Essayh

Musique et Montréal

Filed under: décembre 2011,Musique — lemediumsaignant @ 10:14

Entrevue avec Tyler Krebs

Par Marie-Laurence Rho

Afin de démystifier et d’en apprendre davantage sur l’industrie musicale à Montréal, Le Médium Saignant s’est entretenu avec Tyler Krebs, membre du groupe indie Give Me Something Beautiful.

Faisant partie d’un groupe de musique émergent et ayant travaillé dans une maison de disque, Tyler Krebs est la personne tout indiquée pour donner son opinion quant à l’industrie musicale montréalaise. De plus, américain et établi au Québec depuis quelques années, Tyler Krebs est en mesure de comparer la place de la culture au Québec par rapport à celle aux États-Unis.

Tout d’abord, il est important de comprendre que, selon lui, le Québec est un marché bien particulier, d’ailleurs par l’étendue de son territoire autant que par sa culture bilingue. Selon le musicien, il est plus facile de percer en tant qu’artiste francophone au Québec, mais les groupes de musique qui choisissent de s’exprimer en anglais s’en tirent plutôt bien également. « Les Québécois anglophones sont chanceux que les francophones parlent si bien anglais et qu’ils écoutent de la musique anglophone. Montréal, spécifiquement, compte d’excellents fans », affirme-t-il. Il est bien certain qu’il faut couvrir une grande distance si l’on souhaite conquérir le reste du public québécois en sortant un peu de l’île de Montréal, mais cela vaut la peine de s’y investir, confirme-t-il.

« Tout label se doit de signer des groupes qui le feront survivre monétairement. C’est peut-être la partie la plus difficile. » – Tyler Krebs

Pour poursuivre, Tyler se prononce sur le public montréalais et le décrit comme étant très ouvert d’esprit et grandement intéressé par la culture en général. Il demeure étonné des fans qui ne connaissent pas nécessairement le groupe de musique dont il est membre, mais qui sont quand même intéressés à découvrir quelque chose de nouveau. Cependant, la grande variété de musiciens à Montréal et l’accessibilité à la culture font en sorte que le public a des standards assez élevés et, par conséquent, qu’il est difficile à accrocher.

En tant que membre d’un groupe émergent qui produit de la musique indépendante alternative, Tyler se prononce sur la pression de l’industrie de la musique et sur le côté commercial de l’art : « Je crois qu’il y a toujours une pression qui nous pousse à nous comparer aux groupes pop qui vendent des tonnes d’albums. Il serait vraiment bien de pouvoir vivre grâce à la musique, alors je respecte ceux qui accomplissent ça. Par contre, nos groupes favoris sont ceux qui ont un style un peu bizarre ou qui ont des qualités qui les rendent spéciaux et qui font en sorte que nous ne les percevons pas simplement comme un groupe pop parmi tant d’autres.» Il poursuit en confiant que, pour lui et son groupe, l’objectif ultime est de demeurer un groupe au style différent dans lequel il est agréable de jouer tout en vendant beaucoup d’albums et de billets de spectacle. 

Sous un autre angle, étant producteur musical pousse Tyler à avoir une opinion partagée sur la question de la commercialisation de la musique. Si le musicien en lui prône la musique qui se distingue et qui n’est pas destinée à faire des hits, le fait qu’il ait travaillé dans une maison de disque l’oblige à considérer que la vente importe aussi. « Tout label se doit de signer des groupes qui le feront survivre monétairement. C’est peut-être la partie la plus difficile. » Par contre, les petits labels qui encouragent également des artistes au style différent sont indispensables puisqu’ils permettent une plus grande variété dans la musique.

Tyler Krebs demeure donc confiant quant à l’industrie de la musique qui est de plus en plus accessible de nos jours, mais il mentionne que l’accessibilité demeure une réalité à double tranchant. En effet, le nombre de groupes qui percent est de plus en plus élevé, ce qui engendre une grande compétition dans l’industrie. Montréal demeure, quant à lui, une ville tout indiquée pour les groupes émergents qui aspirent à une carrière internationale.

Nouveautés crues au grand écran

Filed under: décembre 2011 — lemediumsaignant @ 10:08

Rencontres internationales du documentaire de Montréal 

Par Laura Pelletier B

 

Oui, Monsieur Lazhar, c’était bon. Oui, les grosses productions américaines, c’est le fun. Laissez donc tomber le populaire, un instant, pour ouvrir votre esprit aux nouveautés cinématographiques moins médiatisées. Place au documentaire!

Quelque 115 films, dont 26 québécois, ont été présentés durant la 14e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), qui se déroulait du 9 au 20 novembre dernier dans diverses salles de cinéma montréalaises. Plusieurs de ces films étaient présentés en primeur canadienne, ou même en primeur mondiale. Du long métrage politique et cru au court métrage artistique, il y en avait pour tous les goûts. De plus, beaucoup de réalisateurs étaient présents lors de la projection de leur film et ils répondaient aux questions du public à la fin de la séance, ce qui rendait l’expérience de visionnement encore plus enrichissante. Quelques films présentés lors du festival sont maintenant à l’affiche dans les salles de cinéma montréalaise, au plus grand plaisir des fans de documentaire.

Crazy HorseCrazy Horse, documentaire provocateur du réalisateur Frederick Wiseman, a ouvert le RIDM. Le festival accordait aussi une rétrospective à Wiseman en présentant dix de ses œuvres, dont Model, Domestic Violence et La Danse – Le Ballet de l’Opéra de Paris. Crazy Horse présente un célèbre cabaret parisien du même nom, un lieu à la saveur du Moulin Rouge version vulgaire. Le cinéaste a observé pendant dix semaines les préparatifs du dernier spectacle du cabaret. Le documentaire Crazy Horse afficha complet lors des deux représentations festivalières.

Certains cinéphiles ont toutefois trouvé le documentaire déplacé. Effectivement, deux jours après la première représentation, la direction du RIDM a reçu une lettre visant à remettre en question le choix du documentaire de Wiseman. Cette lettre a été signée par 20 cinéastes, producteurs, cinéphiles, avec l’appui de neuf autres personnes n’ayant pas vu le film mais croyant juste en l’idée d’organiser une rencontre sur la question. Ces personnes accusent le film d’être « une œuvre complaisante et sexiste » et demandent une discussion publique sur « la représentation des femmes à l’écran.» Ils accusent également Wiseman d’encourager les pratiques dégradantes du cabaret.

Pourtant, plusieurs visionneurs et la direction du RIDM considèrent que le film ne prend pas position sur le sujet, qu’il ne fait que présenter cette réalité. Le RIDM s’est également montré ouvert à organiser la discussion voulue par les contestataires. Bref, si la nudité ne vous choque pas, et que vous voulez faire face à une réalité parisienne provocatrice, Crazy Horse est désormais à l’affiche au Cinéma du Parc!

Inside Lara RoxxLe troublant Inside Lara Rox est maintenant à l’affiche au cinéma Parallèle. Ce film raconte l’histoire vraie et choquante d’une jeune montréalaise de 21 ans qui attrape le SIDA après deux mois de travail dans l’industrie pornographique. La réalisatrice québécoise Mia Donovan a suivi et filmé cette femme durant les cinq années qui ont suivi le scandale, entrant dans son intimité remplie de troubles physiques et psychologiques. Inside Lara Roxx a attiré l’attention de plusieurs médias canadiens, mais également celle des cinéphiles qui ont participé au RIDM. Le documentaire a effectivement affiché complet lors des deux représentations du festival. La réalisatrice était sur les lieux pour répondre aux questions des cinéphiles après la séance.

Mom et moi

« Ma grand-mère avait peur d’eux, mais moi, et les autres enfants du quartier, on avait une bonne relation avec les Hells. On les admirait, on ne savait pas qu’ils tuaient des gens! » – Danic Champoux

Ce film du sympathique réalisateur québécois Danic Champoux cassait avec le réalisme cru et austère de la plupart des documentaires présentés lors du RIDM. Danic Champoux raconte sa propre histoire, celle de sa jeunesse vécue à Sorel, en face d’un repère des Hell’s Angels (le titre du documentaire faisant référence au célèbre Maurice Mom Boucher). Il ignorait leurs crimes, à un point tel qu’il admirait ces personnages. Le film alterne entre des entrevues et des séquences animées, et il vise à cerner l’influence du groupe de motards sur la société québécoise. Les producteurs et le réalisateur étaient présents lors des représentations du film au RIDM.

À son arrivée à l’ONF, Danic Champoux a expliqué plus en profondeur la relation qu’avaient les bandits avec les enfants du quartier. « Ma grand-mère avait peur d’eux, mais moi, et les autres enfants du quartier, on avait une bonne relation avec les Hells. On les admirait, on ne savait pas qu’ils tuaient des gens!»

Si le sujet est abordé de manière humoristique, il reste très sérieux, comme l’a indiqué l’un des producteurs du film, Patrick Fauquemberge, avant de s’engouffrer dans l’obscure salle de l’ONF. « Au fond, ce n’est pas un sujet qui est drôle. C’est un film satirique.» Le film a d’ailleurs suscité de vives réactions auprès du public. « Après le film, les gens ont beaucoup de questions à poser et de commentaires à émettre. On dépasse largement le temps accordé par le festival!», a ajouté le producteur. Mom et moi, qui a rempli la salle deux fois lors du festival, sera présenté dans les cinémas dès le printemps.

Le doc au Québec

Sous l’ère de Stephen Harper, l’industrie du documentaire vit une crise. Pourtant, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal n’ont pas du tout laissé paraître les ennuis des documentaristes. Au Québec, le documentaire a connu un petit moment de gloire avec l’arrivée de caméras légères et avec la popularité du cinéma direct dans les années 60, mais il est maintenant très difficile de percer dans le milieu. Rassembler les fonds nécessaires au tournage n’est pas un jeu d’enfant, ce qui pousse certains réalisateurs à devenir de plus en plus autodidactes.

« Je fais pas mal tout toute seule, donc la production en tant que telle ne me coûte pas cher. C’est plus la post-production qui coûte cher!», a révélé Johanne Fournier, la réalisatrice, productrice, monteuse, scénariste et caméraman du documentaire Le temps que prennent les bateaux, présenté deux fois lors du RIDM. La cinéaste indépendante a tout de même bénéficié de l’aide du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec pour financer son projet.

À partir du mois de janvier, l’ONF présentera des documentaires tous les premiers jeudis du mois dans le cadre de l’événement Docville. Ceux et celles qui veulent encourager l’industrie du documentaire, ou qui sont simplement attachés à la véracité de ces œuvres, seront donc servis dès le début de la nouvelle année!

*Toutes les images sont tirées du site du RIDM (www.ridm.qc.ca).

BIG BANG

Filed under: Arts visuels,décembre 2011 — lemediumsaignant @ 10:01

Par Sophie Daviault

Depuis quelques années, le Musée des Beaux arts de Montréal se trempe de plus en plus les pieds dans l’art contemporain et cette fois-ci, il mélange même ce dernier à l’art traditionnel. Lors de la nouvelle exposition se déroulant du 6 novembre 2011 au 22 janvier 2012, les spectateurs auront le droit à une redécouverte de la collection permanente du MBAM. Plusieurs artistes, non seulement en arts visuels, mais aussi en musique, théâtre, architecture et autres domaines, créent avec leur bagage artistique, une toute nouvelle œuvre inspirée de l’ancienne. Pierre Lapointe est de la partie ainsi que Denys Arcand, Nancy Huston, Marie Chouinard, Mélissa Auf De Maur, Wajdi Mouawad et j’en passe. Ils ont tous un intérêt pour l’art contemporain sans s’y consacrer à plein temps.

« C’est bien, quelques œuvres sont extravagantes, mais le titre, BIG BANG, ne donne pas cette sensation d’explosion au spectateur. Au contraire, on s’attend à plus, mais on voit que la liaison s’est produite entre l’œuvre et l’artiste. »

C’est bien, quelques œuvres sont extravagantes, mais le titre, BIG BANG, ne donne pas cette sensation d’explosion au spectateur. Au contraire, on s’attend à plus, mais on voit que la liaison s’est produite entre l’œuvre et l’artiste. Ils sont entrés dans un processus de création d’une nouvelle œuvre et sous ce nouveau regard, ils la font vivre plus longtemps. L’œuvre dont ils se sont inspirés touche plusieurs périodes : la collection des empereurs chinois jusque dans les œuvres de Riopelle et même jusqu’au canapé kitsch aux motifs léopard. J’aime bien le regard 2011 sur les œuvres. Elles ont traversé le temps, les courants artistiques importants et dépassés la censure. Je n’enlève rien au talent des artistes, ni à leurs œuvres, certaines sont réellement magnifiques et impressionnantes, mais de la part de tels artistes, je m’attendais à quelque chose de plus. Ce n’est tout de même pas une déception, mais BIG BANG, c’est la création de l’univers, c’est gigantesque…

Le plus beau de l’exposition, c’est de voir comment ces œuvres ont traversé le regard des artistes qui mettent les pieds dans un domaine complémentaire au leur. On voit à quel point ils se sont bien débrouillés et qu’est-ce que l’art leur procure, autant dans les sensations que dans leur propre travail.

En vigueur au Musée des Beaux Arts de Montréal du 6 novembre 2011 au 22 janvier 2012, entrée libre.

Pour plus d’informations, visitez http://enmasse.info/.

En MASSE, des murales au musée

Filed under: Arts visuels,décembre 2011 — lemediumsaignant @ 9:36

Par Sophie Daviault

Un groupe d’artistes s’est réellement démarqué lors de la présente exposition au Musée des Beaux Arts de Montréal. Le groupe EN MASSE est composé de trois hommes, dont Jason Botkin, Rupert Bottenberg et Fred Caron, qui travaillent tous dans le domaine de l’art, mais de façons différentes. Ils supervisent les œuvres, montent des projets, mais ils y participent aussi en y impliquant toutes sortes d’artistes et de médiums. Ils créent des muraux gigantesques, surtout à Montréal. Ils ont entre autres fait la Nuit blanche, des murales à l’Espace GO, des œuvres au Festival Osheaga, aux Foufounes électriques et plus encore.

« Ils s’impliquent partout et laissent leurs traces sur de grandes superficies, leurs œuvres sont immanquables. »

Ils s’impliquent partout et laissent leurs traces sur de grandes superficies, leurs œuvres sont immanquables. Ils font partis de l’exposition BIG BANG du MBAM et leur œuvre est en grande partie… de l’improvisation! Pour leur première fois au Musée des Baux Arts, ils ont fait appel à une trentaine d’amis peintres ou bédéistes afin de recouvrir quatre gigantesques murs du musée. C’est un mélange de collages, de peinture et de graffitis en noir, blanc et gris. De l’imagination, ils n’en manquent pas! Leurs dessins sont précis, détaillés et très variés. Même après dix minutes, on ne peut pas avoir tout vu, c’est riche et original. On retrouve autant de représentations de totems, des monstres ou bien de dessins animés entrecroisées de citations ou de petites phrases drôles.

Détail attristant, même après avoir fait du gros et beau travail, leur œuvre est temporaire et disparaîtra sous la peinture blanche à la fin du mois de janvier.

Prêt à jeter: l’apogée de l’obsolescence

Filed under: décembre 2011,Technologies — lemediumsaignant @ 9:27

Par Kimmyanne Brown 

Pourquoi mes appareils électroniques ont toujours besoin de nouvelles mises à jour et de réparations de pièces défectueuses? Pourquoi est-il si difficile de conserver des biens pour plus de deux ans, puisque ceux-ci se brisent si rapidement ?

Eh bien, ce n’est pas un hasard que 350 millions d’ordinateurs ont été vendus en 2010, pendant que 60% des 1,2 milliards de téléphones cellulaires achetés en 2007 sont jetés. En effet, la durée de vie du matériel électronique serait, aujourd’hui, en moyenne de 6 ans, contre 10 à 12 ans avant 2000.

« Elles [les entreprises] nous font acheter ce que l’on possède déjà en créant des besoins tout à fait superficiels… »

Vincent Turcot

 

Voilà des statistiques dignes de l’obsolescence* programmée des grandes entreprises tentant le tout pour le tout pour alimenter et entretenir le cycle perpétuel de la surconsommation, dans lequel des centaines de millions de personnes sont confinées. Elles nous font acheter ce que l’on possède déjà en créant des besoins tout à fait superficiels, par le biais notamment de moyens bien connus : la publicité mensongère. Comment vendre autant de biens en surplus quand les clients potentiels sont déjà bien assis sur une multitude de biens résultant de la surconsommation ? Cela s’avère simple : leur stratégie de matraquage consommateur s’effectue en trois temps :

  • la technologie : construire moins fiable, moins durable et non réparable.
  • le design : créer artificiellement, par un effet de mode, un effet de vieillissement prématuré en « démodant » les produits.
  • la législation : obtenir l’instauration de nouvelles exigences légales obligeant la « mise aux normes » par le renouvellement du produit.

Les compagnies n’emploient pas nécessairement ces trois étapes, par contre, la compagnie Apple fait preuve d’une intelligence effroyable en mariant ces divers principes. Par exemple, le Macbook, qui est difficile à démonter et dont les pièces sont impossibles à remplacer de manière domestique, possède également des mises à jour fortement rapprochées. De plus, Apple s’applique à renouveler les modèles de ses nouvelles instances technologiques à l’aide d’un « nouveau » design qui semble mieux s’adapter au modernisme et aux nouvelles tendances, en dénigrant l’ancien modèle. Pourtant, le producteur de matières premières des produits Apple s’avère être le même fournisseur bas de gamme que celui de Dell, de HP, de Sony et d’Intel. Comme quoi la renommée de prestige d’Apple est totalement matraquée par les publicités créées uniquement dans le but de vendre plus encore.

Malheureusement, il n’y a pas seulement le domaine technologique qui semble fortement touché par l’apogée du « prêt à jeter, prêt à remplacer ». Avez-vous déjà joué, étant bercé par la naïveté de l’enfance, avec des jouets que vos parents avaient joué avec lorsqu’eux aussi portaient des couches ? Des romans aux feuilles minces et faciles à déchirer, des vêtements aux tissus fins et facilement brisés, l’obsolescence* s’immisce dans chaque sphère de la vie quotidienne. 

« L’épidémie du prêt à jeter sera-t-elle permanente, comme un virus logé dans les cavités les plus subtiles du marché mondial ? » 

Les garanties des ordinateurs ont considérablement chutées, rendant le cycle de surconsommation difficile à éviter par les consommateurs prêts à acheter intelligemment. « Au cours de l’année passée, » écrivait la journaliste Jane Spencer, du Wall Street Journal, « la garantie des produits Dell Computer s’est effondrée de trois à un an. » Au même moment, les premiers iPod d’Apple inauguraient des durées d’assurance bris et réparation de 90 jours, soit trois mois seulement, permettant ainsi la réduction des coûts de main d’œuvre par l’accès à d’incroyables réservoirs de travailleurs pauvres en Asie et en Afrique du Sud, rendant la surproduction facile. Ainsi, au profit des multinationales qui s’enrichissent de leurs ventes croissantes au quotidien, des montagnes de déchets s’accumulent dans les pays du tiers-monde, notamment au Ghana et au Nigeria, où environ 500 containers, contenant quelques 400 000 ordinateurs d’occasion, sont déchargés tous les mois à Lagos, capitale économique du Nigeria.

Comme Victor Debow le mentionnait dans son article de 1955, dans un ouvrage intitulé « The Story of Stuff », il prévoyait que notre mode de vie allait uniquement se baser sur la consommation exagérée de biens et de besoins superficiels : « Il nous faut des objets consommés, consumés, remplacés et jetés à un rythme toujours plus rapide. » La pandémie que représente l’obsolescence* ne cesse de perpétuer un marketing viral où les vaccins se font rares et l’épidémie consommatrice facile à contracter. Les actions médicamenteuses se révèlent vaines, et le cycle de surconsommation continue de répandre ses effets infectieux partout où des codes-barres se retrouvent.

L’épidémie du prêt à jeter sera-t-elle permanente, comme un virus logé dans les cavités les plus subtiles du marché mondial ? Quoi qu’il en soit, les entreprises virales sont prêtes à tout pour injecter aux consommateurs l’inguérissable maladie de la surconsommation et la perpétuité de l’obsolescence*, qui décime des mentalités consommatrices en santé à chaque jour. Et vous, jetterez-vous votre nouveau iPhone 4S pour le prochain modèle tendance ?

*Obsolescence: Dépréciation d’un matériel due au progrès technique et non à son usure.

Manifestation du 10 novembre contre la hausse des frais de scolarité

Filed under: Actualité et politique,décembre 2011 — lemediumsaignant @ 9:16

Par Noémie Laurendeau

Dernière photo par Isabelle Paquette

Le 10 novembre dernier, plus de 200 000 étudiants au Québec étaient en grève pour militer contre la hausse des frais de scolarité. Cette grève a permis à 30 000 personnes d’aller manifester à Montréal pour dénoncer cette décision politique. Les manifestants sont partis du parc Émilie-Gamelin pour se diriger vers McGill et les bureaux du premier ministre Jean Charest. Tout s’est déroulé dans la paix et dans le respect jusqu’à la dernière minute où certains individus ont lancé des feux d’artifice sur les bureaux du premier ministre.

« Aujourd’hui, le débat demeure toujours entre ces deux modes de penser, l’un étant le capitalisme et l’autre, le socialisme. »

Pour poursuivre dans la même direction que mon premier article dans le Médium Saignant, je vous partagerai quelques outils pour mieux comprendre le monde politique. Le débat sur la hausse des frais de scolarité est en lien avec la justice sociale, mais il cache une autre polémique fondamentale. Il s’agit de la différence première entre la gauche et la droite politique dans le contexte capitaliste actuel, c’est-à-dire le rôle de l’État dans l’économie. La droite priorise l’investissement individuel et celui des entreprises tel que cela deviendrait davantage le cas dans l’éventualité d’une augmentation des frais scolaires. L’impôt serait faible, ce qui encouragerait l’enrichissement personnel et celui des entreprises, mais le paiement particulier pour les services serait plus élevé. D’autre part, la gauche encourage l’intervention de l’État dans l’économie et les services sociaux, ce qui signifie plus de réglementations, d’impôts, et donc d’investissements venant du gouvernement. Lors de la Révolution tranquille, le Québec s’est davantage tourné vers une économie de gauche pour enrichir l’État et pouvoir ensuite le redonner à la société. On peut prendre pour exemple la nationalisation de l’hydroélectricité, le système d’éducation public et l’assurance-maladie. Aujourd’hui, le débat demeure toujours entre ces deux modes de penser, l’un étant le capitalisme et l’autre, le socialisme. L’avenir est entre vos mains : c’est à vous de choisir lequel vous considérez le plus juste pour vous et la société québécoise.

Quelques pancartes intéressantes…

« Ça ferait honte à Dumbledore!»

« Si j’aurai l’éducation »

« U MAD CHAREST? »

« On ne veut pas d’universités à notables! »

Cette phrase était accompagnée d’un magnifique dessin d’une université avec une porte d’entrée par laquelle rentrait sur un tapis électrique des hommes en veston-cravate, tous identiques. Cette pancarte dénonce que le financement privé des universités, tel que Jean Charest tente d’instaurer plus fortement,  réduirait l’indépendance des écoles supérieures au profit de diplômes spécialisés au marché plutôt qu’à l’acquisition de connaissances générales aux étudiants.

Dans le même sens… « Pas de philo, pas d’arts, pas de musique? Vos vies sont ben plates! »

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